L'Entrecuisse de la papesse Jeanne

Le face-à-face de l’entre-deux-tours de ce soir qui va opposer un candidat nourri par la mamelle des Rothschild et une candidate frustrée de sa perche de joutes Gauloises, s’annonce amusant dans la mesure où la confrontation sera rude et le spectacle attractif.

Ce burlesque de 2017 qui se joue en France, me fait oublier la loufoque comédie qui se déroule au même moment dans mon pays. C’est demain que se tiendront les législatives Algériennes dont les acteurs qui ne représentent qu’eux-mêmes, se produiront à guichets fermés à cause de l’absence de spectateurs qui ont d’autres soucis à gérer.

Qu’à cela ne tienne, le tragi-comique continue sa tournée et tente par tous les moyens d’attirer les badauds, allant jusqu’à s’adresser aux femmes et leur dire, sur une pointe d’humour, de ne pas servir de café à leurs époux ce matin-là, de leur ordonner d’aller voter et s’ils résistent, de les matraquer. Pour convaincre l’auditoire composé de femmes, l’acteur principal rajouta avec un sourire : celles qui ne réussiront pas à traîner leurs maris aux bureaux de vote, on leur rentrera dedans (Rires).

Ainsi, entre le face-à-face de l’entre-deux-tours auquel s’ajoute notre demi-tour à 180 degrés, il y a le borderline de l’entrecuisse qu’il faut explorer pour replonger dans le 9ème siècle et rendre grâce à Dieu comme ce fut au temps de la vérification de la virilité d'Innocent X. Cette aventure consistait à procéder à une vérification rituelle de la virilité des papes nouvellement élus. Le plus jeune des cardinaux devait examiner manuellement les organes génitaux du nouveau pape au travers d’une chaise percée et de s’exclamer : « duos habet et bene pendentes », il en a deux et bien pendantes ! Ce à quoi les cardinaux répondaient en chœur : « deo gratias, rendons grâce à Dieu ».

Dimanche prochain, on saura qui des deux les a bien pendantes et qui succédera au Guignol arrivé au pouvoir par intrusion comme tant d’autres dictateurs et dirigeants indétrônables. Nous saurons si c’est le "berger" de son oeil averti qui conduira son troupeau de moutons à l’abattoir ou si c’est la "bergère" avec son bâton qui sèmera la zizanie parmi son troupeau en ôtant son masque de blondinette pour laisser apparaître celui de la vraie louve.

Quant au vrai berger formé par l’école de la vie, il peut s’estimer heureux de son exclusion par anticipation pour ne pas avoir à endosser certaines injustices qui feraient de lui l'homme qu'il n'est pas. Cet homme remarquable qui chante l’hymne des laissés-pour-compte, mérite du respect et de la considération.

Ceci dit, il me paraît que la méthode chirurgicale, reste l’unique palliatif pour tenter de sauver ce pays atteint d’un cancer qui risque de métastaser. La France, à l’instar de bien d’autres pays, est rongée au plus profond d’elle-même par un mal qu’aucun traitement ne pourra guérir sauf le bistouri. Face à cette urgence, il n’y a pas d’autres choix à faire que le bloc opératoire même si le risque est grand.

PS : à ne pas confondre avec le Parti Socialiste ou la Play Station etc., il s’agit simplement d’un PostScript qui n’en est pas un puisque les résultats du vote étaient prévisibles et sans aucune surprise. La seule chose qu’il faut noter, c’est comment parvient-on à s’élever de cette manière ?

Je crois qu’il ne faut être un superman pour comprendre que derrière ces célébrités qui ont marqué et qui marquent le monde, il y a toujours une femme. Obama n’avait-il pas déclaré que, malgré l’immense pourvoir qu’il avait sur le monde, une personne avait le pouvoir sur lui : son épouse.

Donc, il n’y a pas lieu de s’étonner du parcours du brillant élève bien choisi par son professeur de 24 ans son aînée afin d’en faire un chef d’état. Si nous n’étions pas à l’ère moderne où la croyance s’est modernisée aussi, elle aurait fait de son époux le nouveau messie qui reviendra sur terre pour nous absoudre de tous nos péchés.