AIT SAADA, mon village natal

AIT SAADA, mon village natal

Récits et Images de la lointaine Kabylie ou les Chroniques d'un terroir déchiré entre traditions et modernité.


Novus Ordo Seclorum et nos illuminés

Publié par Idir AIT MOHAND ou Matricule S/5341 sur 7 Mars 2014, 20:55pm

Catégories : #Mes articles

 

Cela fait un bon bout de temps que je n’ai rien posté ici pour la simple raison que je suis vidé de ma substance grise. Le peu de jugeote qui me restait, je l’ai consommé dans les publications et commentaires sur facebook devenu incontournable pour bon nombre d’utilisateurs qui, comme moi, s’amusent à jouer aux chroniqueurs.

Comme je n’ai plus de temps à économiser ni à consacrer à mon quotidien, lui aussi vidé, je me rabats sur Internet dans le but de remonter un peu mon moral assez éprouvé par la situation qui prévaut chez nous. Fatalement, je tombe toujours sur des informations qui n’augurent rien de bon pour ce monde qui s’agite et qui va à sa faillite.

Sommes-nous arrivés au seuil du plus grand événement de tous les temps : le retour de Jésus-Christ sur cette terre ? Il suffit d’observer la crise de mysticisme qui frappe tous les continents pour s’interroger sur ce qui a été prédit. N’est-ce pas que le pape, lui-même, est resté bouche bée quand il a lâché deux colombes pour la paix depuis la Basilique Saint-Pierre à Rome ?

En effet, les volatiles venaient juste d'être lancés depuis le balcon par deux enfants entourant le pape François, qu’ils furent attaqués par deux autres oiseaux, une mouette et un corbeau. La scène s'est déroulée sous les yeux horrifiés des milliers de pèlerins rassemblés pour la messe. Signe des temps ou simple fait du hasard, toujours est-il que c’est un mauvais présage pour une hypothétique paix dans le monde. (Cliquer sur l'image et voir la vidéo).

Pour continuer sur ce coup d’œil jeté au-delà de mon territoire, je prends le risque d’agacer mon ami Salaber en le citant une fois de plus. Du dernier message qu’il m’a adressé, j’ai extrait  le passage qui suit, je le cite :

« Le monde s'agite et va à son désastre. Les tricheurs et les malfaisants règnent. Le simple mot "politique" n'a plus aucun sens, la nature a repris ses droits : prédateurs et charognards règnent en maîtres d'une savane planétaire.

D'un côté les millions s'ajoutent aux millions et de l'autre le quotidien n'est que misère. Personne n'ose un autre modèle de peur, arrivé dans le cénacle, d'en perdre une once d'or ou une poignée de diamant.

Il faut aimer ceux qui oppressent car seuls capables de répartir quelques salaires. La croissance est royale et le modèle féodal ! Nous votons pour rien et surtout pas pour un peu mieux. Bien au contraire, chaque vote nous enfonce un peu plus dans un cloaque du gluant qui ne profite qu'à quelques mollusques adipeux et "charismatiques".

Chacun, mon ami, ne pense qu'à soi. Ici, en France, on ne veut qu'être "seigneur". Chez toi, calife ou plus. L'or fait les rois et le peuple esclave. S'il n'y avait personne pour payer l'impôt, aucun régime corrompu ne pourrait voir le jour. Si... »

A ces propos de mon ami, j’ai envie de dire ceci :

Si seulement le paysage algérien ne ressemble pas à un vaste terrain où végète, dans son immense majorité, un troupeau qui n’a que les bergers qu’il mérite. Les tirs groupés de quelques intellectuels en marge d’une société défaite sur ces bergers et leur troupeau, ne sont perçus que comme des aboiements pendant que la caravane passe.

Un homme seul, fut-il prophète, ne peut faire passer son message que s’il est repris et diffusé par ses disciples. Ce qui s’est passé pendant la collecte des signatures pour un vote d’apparence, nous donne un avant-goût de la soupe mijotée depuis bien longtemps.

La date fatidique du 17 Avril approche, et le choix est vite fait entre la descente aux enfers des partisans de l’agitation et le statu quo des opportunistes. A moins de changer la société, aucune autre alternative n’existe pour le moment.

Le rêve parisien de deux prétendants au trône a tourné court pour se transformer en cauchemar algérien. L’un des deux vient de faire les frais du fameux proverbe : « plus haute est l’ascension, plus dure sera la chute » en voulant grimper plus haut qu’il ne l’était. Sa nationalité française perdue, celle de ses origines le rejette, il risque de perdre son statut d’homme d’affaires ayant réussi dans l’immobilier grâce à sa Bulle Internet.

Je pleure mon pays pour ce qu’il a subi et ce qu’il subit encore par la faute de ceux qui ont présidé et qui président encore aux destinés de cette pauvre nation vidée de son élite, partie vers des horizons plus accueillants.

S’il est encore permis de rêver d’un état de droit, ce rêve ne se fera qu’après un long cauchemar que d’autres nations ont vécu et vivent encore sous un printemps pervers. L’accouchement d’un Etat de droit ne peut pas se faire en douceur, il doit être tiré aux forceps et avec douleur malheureusement.

Voilà pourquoi il faut craindre le pire qui nous guette en ces moments favorables à la secte des « illuminés ». Ces théoriciens du complot qui agissent à l’ombre des pouvoirs et qui contrôlent les affaires du monde au travers des gouvernements et des grandes multinationales, ont juré d’abattre ce pays et d’en faire leur festin.

En effet,  l’Algérie était dans le collimateur de cette secte d’Illuminés depuis bien longtemps, et la situation qui prévaut en ce moment annonce de gros risques de giboulées pour un printemps pas comme les autres.

Ce point de vue fataliste me renvoie vers une sentence du terroir qui fait appel aux femmes lorsqu’il n’y a plus d'hommes dignes de ce nom sur le terrain. « Naya Abouh Alkhalath » est un appel au secours lancé en direction des femmes à qui je rends un vibrant hommage en cette journée du 8 Mars. 

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