AIT SAADA, mon village natal

AIT SAADA, mon village natal

Récits et Images de la lointaine Kabylie ou les Chroniques d'un terroir déchiré entre traditions et modernité.


Tapis rouge au SILA

Publié par Idir AIT MOHAND ou Matricule S/5341 sur 6 Novembre 2013, 19:53pm

Catégories : #Mes articles

N’était-ce un ami sur facebook, je serais passé à côté de ce 18ème Salon International du Livre d’Alger. En effet, depuis que le savoir se mesure à la longueur de la barbe, je me tiens à l’écart de toute manifestation quelle que soit sa nature. Mais comme une fois n’est pas coutume, j’ai pris mon courage à deux mains et décidé d’aller visiter cette exposition censée diffuser la connaissance par le livre. 

Deux longues heures de route pour couvrir les 15 km qui me séparent des Pins Maritimes, ne m’ont pas découragé. Arrivé à un rond-point à quelques encablures du Salon, j’ai voulu faire demi-tour, mais comme ma vilaine curiosité était plus forte, j’ai continué mon chemin jusqu’au bout.

Une fois arrivé sur les lieux, j’ai foncé tout droit vers le pavillon central, attiré par le tapis rouge comme on le voit sur la photo ci-dessus. J’ai donc foulé le tapis en pensant au jour de l’inauguration par qui de droit en compagnie de la représentante de la culture à laquelle s’est greffée la célébrité pour donner un accoutrement mi-figue mi-raisin sorti tout droit des collines de Kabylie.

Décrire ce que j’y ai vu, serait fastidieux pour moi et agaçant pour vous. Donc, je dois juste signaler quelques nouveautés qui m’ont surpris et auxquelles je ne m’y attendais pas. 

1 - Il s’agit d’un stand réservé à la prière juste à côté de l’exposition des Al Saoud, peut-être un clin d’œil à ceux qui nous couvrent de bienfaits !

2 - A l’étage du dessus, comme pour les isoler ou les rapprocher de Dieu,  il y avait les exposants barbus pour qui l’argent n’a ni odeur, ni religion à en juger par les prix affichés sur les livres transcrivant la parole de Dieu. Et pour mieux émouvoir le visiteur, Il y en avait un qui défiait la musique du Salon en diffusant sur sa propre chaine : « lis au nom de ton seigneur ».

3 – En avant toutes sur la foire du livre où même les Mozabites étaient présents en groupes organisés pour donner plus d’aspect à ce Salon du savoir-faire à la mode Algérienne. J’ai admiré le British Council faisant son prêche devant ces mêmes Mozabites trahis par leurs chéchias !

3 – La présence de Guy Bedos, n’est motivée que par l’amour de sa mère-patrie dont il est orphelin, sachant que d’autres enfants de la patrie ne sont pas orphelins, mais souffrent des mêmes maux de leur pays spolié ! 

4 – Quant à Yasmina Khadra qui se plaint d’être agressé par des Algériens, j’ai osé lui écrire via le Net quelques mots ouverts qu’il ne lira jamais, car trop occupé par son emploi du temps et la vente de ses romans, d’autant plus qu’il convoite la présidence de la république.

Ma visite terminée, je me suis demandé ce qui m’a pris d’aller à ce SILA où il y avait plus de pièges que d’oiseaux ! Toujours à cause de ma vilaine curiosité, je ne vous cache pas qu’une fois je me suis fait avoir par un Pickpocket à ce même endroit qui organisait le Salon de l’automobile.

Cette fois-ci, à défaut de mettre dans une poche le coran et dans l’autre la bible comme me l’a suggéré une amie sur facebook, j’ai pris la précaution de surveiller mes poches en ayant dans une main la science de Michel Bucaille.

Qu’à cela ne tienne, je suis retourné ce matin  pour une autre raison : je tenais absolument à voir Rachid Oulebsir qui signait « L’Algérie au rendez-vous de l’histoire ainsi que « Les derniers Kabyles ». Oui, j’ai rencontré notre ami, je lui ai serré la main plusieurs fois, un peu pour prolonger notre discussion après chaque au revoir. Je suis revenu avec son livre « les Derniers Kabyles » qu’il m’a dédicacé comme je le voulais et avec l’espoir que nous ne serons pas les derniers à vouloir perpétuer les valeurs de nos ancêtres. Tant qu’il y aura des hommes à l’image de Rachid Oulebsir, l’espoir reste permis.

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